jeudi 18 novembre 2010

Belgique — les nombreux décrets pour promouvoir la mixité sociale à l'école sont un échec

Pour 95 % des directeurs d’écoles catholiques, le décret inscriptions de Marie-Dominique Simonet n’a pas permis d’accroître la mixité sociale. Mais ces derniers estiment malgré tout qu’il vaut mieux que les deux précédents. Mme Simonet est membre du Centre démocrate humaniste (cdH), le centre-gauche belge.

Selon les directeurs d’écoles catholiques — nombreuses et subventionnées en Belgique — interrogés par le Secrétariat général de l’enseignement catholique (Segec), le décret inscriptions de la ministre de l’Enseignement obligatoire Marie-Dominique Simonet n’a pas permis d’accroître la mixité sociale dans les écoles, rapporte mardi La Libre Belgique.

L’enquête, menée en septembre et octobre, révèle que 81 % des directeurs pensent que le décret est sans effet en matière de mixité sociale.

Éviter la formation de ghettos ethniques

À Bruxelles, cette mixité est préconisée pour éviter l'apparition de ghettos ethniques. Certains parents francophones bruxellois évitent ces décrets de la communauté française (francophone) de Belgique en inscrivant leurs enfants dans une école néerlandophone souvent de meilleure qualité (voir résultats PIRLS).

Moins de mixité ?

Pour 13 % d’entre eux, la composition du public scolaire a même évolué vers moins de mixité.

D’après Etienne Michel, secrétaire général du Segec, le décret, qui prévoit d’attribuer dans chaque école 20 % de places à des élèves à indice socio-économique faible, n’a trouvé à s’appliquer que dans un nombre restreint d’écoles.

Mais moins de résistances qu'aux autres décrets pour la mixité sociale

Les directeurs estiment toutefois que ce décret est plus satisfaisant que le décret Arena, qui avait engendré d’importantes files d’attente, ou le décret Dupont et ses tirages au sort.

L’enquête montre par ailleurs que dans les établissements complets, 93 % des élèves ont finalement obtenu leur premier choix.

Source : Agence Belga

Voir aussi 

Belgique — La moitié des élèves bruxellois ont un retard scolaire d'un an à l'entrée du secondaire

Belgique — le niveau des élèves issus de l'immigration est nettement moins bon que celui des autochtones




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Aucun commentaire: